Vautour moine

Les vautours sont de grands oiseaux charognards au bec puissant, au cou et à la tête nus ou presque, et aux larges ailes leur permettant de planer efficacement dans les courants d’air ascendants. Ils sont victimes d’une très mauvaise réputation, mais sont pourtant un des maillons les plus importants de la chaîne alimentaire de leur milieu.

Vautour moine

Nom

Vautour moine (Aegypius monachus)

Famille

Accipitridae

Origine

Bassin Méditérrannéen, Asie mineure et Chine

Habitat

Montagnes jusqu'à 2000 m

Taille

98 à 107 cm

Poids

7 à 12 kg

Longévité

40 ans au moins

IUCN

Quasi menacé

Alimentation

En tant que charognards, les vautours se nourrissent de cadavres et d’animaux mourants, ce qui leur vaut parfois le nom « d’éboueurs de la nature ». En effet, sans eux, c’est toute une chaîne de consommation et d’élimination des cadavres qui ne pourrait pas fonctionner.

En France, les vautours moine sont les plus grands. Grâce à un bec très puissant, ils percent la peau dure des grands herbivores et s’en nourrissent, de même que les tendons et le cartilage délaissé par les autres vautours car trop durs. En perçant le cuir des animaux, ils permettent aux autres vautours plus petits et au bec moins puissant de se nourrir.

Ce travail « partagé » entre les vautours dits « déchireurs », « tireurs-fouilleurs » et « picoreurs » permet une élimination rapide et complète des cadavres avant l’apparition de miasmes : la carcasse d’une brebis de 50kg disparait entièrement en 15 minutes, tandis qu’il faudra quelques heures pour une vache ou un cheval.

Reproduction

Les vautours moines nichent dans les falaises et sont monogames. Ils sont coloniaux et nichent à proximité d’autres vautours de leur espèce. Les deux parents construisent le nid, couvent et s’occupent des jeunes ensemble.

Préservation de l’espèce

Les vautours ont longtemps été persécutés par les éleveurs, mécontents de les voir se nourrir sur leur bétail et les accusant de tuer les moutons et les vaches. Cette méconnaissance du régime alimentaire des vautours perdure encore parfois aujourd’hui et un grand travail d’information auprès des éleveurs doit être fait. Couplé à des réintroductions en France et ailleurs en Europe, ce travail a permis un retour progressif de ces charognards. Ils continuent cependant de se raréfier en Asie.

Ils sont également largement empoisonnés par des produits utilisés en masse dans l’élevage intensif (antibiotiques et autres médicaments), qui se retrouvent dans les carcasses et empoisonnent ceux qui s’en nourrissent.

Au Parc zoologique et botanique, les vautours moines partagent le même enclos que les moutons d’Ouessant, prouvant ainsi que ces vautours ne s’attaquent jamais à du bétail vivant.