Les trématodes sont des plathelminthes (helminthes au corps aplati à l’âge adulte) non segmentés, présentant des ventouses musculeuses circulaires. Ils sont représentés par plusieurs milliers d’espèces. Chez les primates non-humains en captivité, les espèces les plus fréquentes sont Fasciola hepatica, Fasciolopsis buski et Gastrodiscoides hominis.
Epidémiologie
Ces trois espèces ont des répartitions différentes, Fasciola hepatica étant la plus cosmopolite (Nyindo & Lukambagire, 2015). L’infestation par Gastrodiscoides hominis est moins probable en région tempérée (Strait etal., 2012). L’infestation par un trématode chez un animal en captivité est, dans tous les cas, moins probable qu’une infestation par d’autres helminthes ou par des protozoaires, étant donné la complexité du cycle évolutif de ces espèces.
Description
Les œufs de trématode sont de grande taille (130-140 μm de longueur pour 80-85 μm de largeur) et operculés, même si l’opercule est souvent difficile à visualiser. Leur contenu est granuleux. Il n’est pas possible de distinguer les trois espèces à l’examen des œufs (Garcia, 2021).
Diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel comprend les œufs d’acariens: ces derniers sont de dimension semblable aux œufs de trématode. Ils contiennent des granules nutritifs à l’état immature et des embryons nettement visibles lorsqu’ils sont matures; néanmoins le contenu des œufs immatures est hétérogène, avec un centre plus sombre que la périphérie (Petithory et al., 1995).
Signes cliniques
Les infestations dues aux trématodes peuvent être à l’origine de troubles digestifs comme de la diarrhée et de l’hyperthermie (Calle & Joslin, 2015). D’autres signes cliniques peuvent également apparaître en fonction du parasite infestant. Il est important de prendre en compte que la plupart des espèces de trématodes sont zoonotiques, bien qu’elles requièrent la présence d’un hôte intermédiaire et ne se transmettent pas jamais directement du primate non-humain à l’Homme.
Prophylaxie et traitement
Le risque zoonotique de transmission des trématodes entre les primates non-humains et l’Homme est nul, car un hôte intermédiaire est nécessaire à la transmission. Néanmoins, des mesures d’hygiène sont essentielles pour limiter la propagation de l’infestation en cas de diagnostic.
Le praziquantel à une dose de 15 à 40 mg/kg par voie orale ou intramusculaire est le traitement le plus utilisé en cas de trématodose chez les primates non-humains (Calle & Joslin, 2015)
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