Parc zoologique & botanique de Mulhouse

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Oxyures

Les oxyures sont des nématodes appartenant à la famille des Oxyuridés. Ce sont des parasites du gros intestin des mammifères herbivores et omnivores (les carnivores ne sont pas concernés). De nombreuses espèces et de nombreux genres sont recensés, dont Enterobius, Trypanoxyuris, Lemuricola, Oxyuronema et Probstmayria. Les plus fréquents sont les genres Trypanoxyuris et Enterobius (Strait et al., 2012).

Epidémiologie

Les oxyures ont une répartition mondiale ; tous les groupes de primates peuvent constituer des hôtes définitifs (Strait et al., 2012). Les espèces du genre Enterobius sont plutôt retrouvées chez les Singes de l’Ancien Monde, les Grands Singes et chez certains Prosimiens, alors que les espèces du genre Trypanoxyuris sont plutôt retrouvées chez les Singes du Nouveau Monde et les espèces du genre Lemuricola chez les Prosimiens (Strait et al., 2012; Calle & Joslin, 2015; Frias et al., 2018a).

Description

Les œufs d’oxyure sont globalement ovalaires, asymétriques, avec une face aplatie, à paroi légèrement épaissie et contenant un embryon parfois vermiforme. Ils mesurent 50 à 60 μm de longueur pour 20 à 30 μm de largeur. Les différents genres et espèces ne peuvent être distingués à l’examen coproscopique seul ; une technique de coproculture est alors nécessaire (Cogswell, 2007).

Diagnostic différentiel

Les œufs d’oxyure sont assez caractéristiques ; peu d’espèces rentrent dans le diagnostic différentiel.

Signes cliniques

L’infestation par des oxyures chez les primates non-humains n’est en général que peu symptomatique et se manifeste par une anite, du prurit anal, une automutilation dans des cas plus importants et une agressivité associée. Les infestations massives peuvent s’accompagner d’entérocolite ulcérative extensive, de péritonite, d’adénite réactionnelle, de granulomes digestifs et peuvent aller jusqu’à la mort (Strait et al., 2012 ; Calle & Joslin, 2015). Il est important de prendre en compte que les infestations aux oxyures sont zoonotiques.

Prophylaxie et traitement

L’oxyurose peut constituer une zoonose, l’Homme étant hôte définitif d’Enterobiusvermicularis notamment. Les primates non-humains en captivité peuvent être des réservoirs et constituer à leur tour des sources d’infestation pour l’Homme. Il est donc recommandé de respecter des pratiques sanitaires strictes, d’isoler les animaux infestés et de les traiter à part du reste du groupe, et d’établir une quarantaine lors d’arrivée de nouveaux individus (Strait et al., 2012).

Plusieurs traitements sont efficaces face aux oxyuroses chez les primates non-humains :

  • Thiabendazole : 50-100 mg/kg par voie orale (Strait et al., 2012) ;
  • Mébendazole : 100 mg/kg par voie orale chez les espèces de Grands Singes à l’âge adulte, 10 mg/kg chez les jeunes ou les espèces de Prosimiens (Strait et al., 2012) ;
  • Pyrantel : 11 mg/kg par voie orale deux fois avec 10 à 14 jours d’intervalle (Calle & Joslin, 2015) ;
  • Pipérazine : 605 mg/kg par voie orale une fois par jour pendant 10 jours (Johnson-Delaney, 2009) ;
  • Ivermectine : 0.2-0.4 mg/kg par voie orale ou sous-cutanée deux fois à 14 à 21 jours d’intervalle (Johnson-Delaney, 2009) ;
  • Fébendazole : 10 mg/kg par voie orale (Strait et al., 2012).

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