Parc zoologique & botanique de Mulhouse

Mulhouse Alsace Agglomération

Iodamoeba butschlii

Iodamoeba butschlii est une espèce d’amibe, parasite du caecum et du colon des primates.

Epidémiologie

Iodamoeba butschlii un parasite non pathogène pour les primates non-humains, cosmopolite, qui a pour hôte définitif de nombreuses espèces de Singes du Nouveau Monde, de Singes de l’Ancien Monde et de Grands Singes. Il affecte notamment les macaques (Macaca spp.), le colobe rouge (Piliocolobus tephrosceles), le patas (Erythrocebus patas), les mangabeys (Cercocebus et Lophocebus spp.), les capucins (Cebus et Sapajus spp.), le vervet (Chlorocebus aethiops), les chimpanzés (Pan spp.), et le gorille (Gorilla gorilla) (Cogswell, 2007; Gonzalez-Moreno et al., 2020; N’da et al., 2021).

Description

Les kystes de Iodamoeba butschlii sont ovalaires, à noyau rond, de diamètre moyen à grand, avec un nucléole large central à périphérique ; ce dernier n’est cependant pas toujours visible. Ils sont caractérisés par une vacuole iodophile volumineuse, excentrée, qui se colore franchement au Lugol, apparaissant brun-acajou. Ils mesurent 5 à 20 μm de longueur (Euzéby, 2008).

Diagnostic différentiel

Les kystes de Iodamoeba butschlii sont en général facile à mettre en évidence par coloration de la vacuole iodophile au Lugol. Le diagnostic différentiel comprend les amibes de taille petite à moyenne dont les formes immatures d’Entamoeba histolytica qui peuvent aussi présenter une vacuole iodophile (Euzéby, 2008). Néanmoins, ces kystes immatures sont arrondis, ils présentent un à quatre noyaux de type Entamoeba, la vacuole iodophile, si elle existe, est moins colorée au Lugol, et ils possèdent des cristalloïdes que n’ont pas les kystes de Iodamoeba butschlii (Euzéby, 2008). Ces détails sont davantage visibles par coloration au trichrome ou à l’hématoxyline ferrique.

Signes cliniques

Iodamoeba butschlii n’est pas pathogène chez les primates non-humains (Cogswell, 2007).

Prophylaxie et traitement

Iodamoeba butschlii étant non-pathogène, l’infestation des primates non-humains ne requiert pas de traitement. La mise en place de mesures d’hygiène peut néanmoins être utile lors d’infestation en milieu captif (Cogswell, 2007).