Parc zoologique & botanique de Mulhouse

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Giardia intestinalis

Giardia intestinalis est un protozoaire flagellé parasite de l’intestin grêle de nombreuses espèces animales (carnivores domestiques, animaux de production, rongeurs, oiseaux, reptiles, mammifères sauvages dont les primates non-humains, Homme).

Epidémiologie

Giardia intestinalis est un parasite cosmopolite retrouvé chez les Singes de l’Ancien Monde (dont Macaca fascicularis, Macaca mulatta et Rhinopithecus roxellanae), les Singes du Nouveau Monde (dont Saimiri et Callithrix spp.) et les Grands Singes (dont les Hylobatidés, Pan troglotydes, Gorilla et Pongo spp.). Il s’agit d’un agent potentiel de zoonose et la transmission entre des primates non-humains captifs et le personnel des parcs zoologiques a déjà été rapporté (Strait et al., 2012 ; Zhong et al., 2017 ; Köster et al., 2021 ; Menu et al., 2022).

Description

Les kystes de Giardia intestinalis sont ovales, colorés au Lugol, à paroi fine. Ils mesurent 8 à 12 μm et possèdent deux à quatre noyaux ainsi que des flagelles (Strait et al., 2012).

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel comprend les autres kystes de protozoaires (notamment de petits kystes de flagellés et amibes). La distinction se fait sur la morphologie des noyaux, leur nombre, et la taille du kyste. Une coloration à l’hématoxyline ferrique peut être utile pour visualiser les détails cytoplasmiques. Une coproculture permet de faire évoluer les kystes en trophozoïtes et d’améliorer le diagnostic (Strait et al., 2012).

Signes cliniques

Dans la plupart des cas l’infestation, les primates non-humains demeurent asymptomatiques. Néanmoins, une baisse d’immunité et une atteinte digestive concomitante peut induire l’apparition de signes cliniques comme des épisodes de diarrhées, de vomissements, des douleurs abdominales et des nausées.

Prophylaxie et traitement

Certains génotypes de Giardia intestinalis sont transmissibles à l’Homme, la manipulation des individus et des éléments souillés par les vétérinaires ou les animaliers doit donc se faire avec des protections adaptées.

Plusieurs traitements ont été décrits chez les primates non-humains :

  • Quinacrine : 10 mg/kg en trois prises quotidiennes pendant 5 jours a montré une efficacité de 70 à 95 % (Renquist & Whitney, 1987). Néanmoins, ce traitement n’est pas toléré chez le singe écureuil (Saimiri sciureus) puisqu’il occasionne des troubles gastro-intestinaux (Strait et al., 2012) ;
  • Métronidazole : 30-50 mg/kg en trois prises quotidiennes pendant 5 à 10 jours, le benzoate de métronidazole étant préféré compte tenu sa meilleure appétence et donc sa plus grande facilité d’administration par voie orale (Strait et al., 2012) ;
  • Albendazole : 25 mg/kg deux fois par jour pendant 3 à 5 jours est utilisé chez le macaque notamment (Strait et al., 2012) ;
  • Furazolidone : 1.5 mg/kg/jour pendant une semaine est efficace chez les ouistitis (Strait et al., 2012) ;
  • Tinidazole : 150 mg/kg/jour puis à dose réduite de 77 mg/kg/jour quatre jours plus tard est efficace chez les ouistitis (Strait et al., 2012).

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