Parc zoologique & botanique de Mulhouse

Mulhouse Alsace Agglomération

Gastrodiscoides hominis

Gastrodiscoides hominis est un trématode appartenant à la famille des Paramphistomatidés. C’est un parasite du colon du porc, du rat, de certains animaux piscivores, de l’Homme et des primates non-humains (Strait et al., 2012).

Epidémiologie

Gastrodiscoides hominis est un parasite retrouvé en région tropicale orientale (Philippines, Japon, Indochine, île de Java, Egypte, Inde). Il est rapporté chez les Singes de l’Ancien Monde, notamment les macaques (Macaca spp.). Il s’agit de la distomatose la plus prévalente chez les Singes de l’Ancien Monde.

Description

Les œufs de Gastrodiscoides hominis sont de grande taille (130-140 μm de longueur pour 80-85 μm de largeur) et operculés, même si l’opercule est souvent difficile à visualiser. Leur contenu est granuleux et ils présentent une légère teinte verdâtre (Garcia, 2021).

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel comprend les autres trématodes des primates non-humains et les œufs d’acariens. Les œufs des autres trématodes des primates non-humains (Fasciolopsisbuski et Fasciolahepatica) sont morphologiquement identiques à ceux de Gastrodiscoideshominis à l’examen coproscopique. Une coproculture permet de visualiser les larves et de distinguer les genres (Garcia, 2021). Les œufs d’acariens sont de dimension semblable aux œufs de trématode. Ils contiennent des granules nutritifs à l’état immature et des embryons nettement visibles lorsqu’ils sont matures (Petithory et al., 1995).

Signes cliniques

L’infestation est le plus souvent asymptomatique. Lors d’infestation massive, une diarrhée mucoïde et une colite chronique peuvent toutefois se manifester (Strait et al., 2012).

Prophylaxie et traitement

Chez les primates non-humains, le praziquantel (40 mg/kg) est efficace pour lutter contre Gastrodiscoides hominis (Johnson-Delaney, 2009). Chez l’Homme, l’utilisation de thymol, de tétrachlorométhane, de tétrachloroéthylène (Mas-Coma & Valero, 2006) et de mébendazole (Dada-Adegbola et al., 2004) semble être efficace.

Le risque zoonotique associé à ce parasite est inexistant en parc animalier car la contamination de l’Homme se fait par ingestion de plantes aquatiques ou d’hôtes intermédiaires (porteurs de larves métacercaires du parasite).

Partagez cette page