Entamoeba polecki est une espèce d’amibe parasite du caecum et du colon de l’Homme et des primates non-humains (Cogswell, 2007).
Epidémiologie
Entamoeba polecki est un parasite cosmopolite décrit chez les Grands Singes, pouvant affecter l’Homme également (Cogswell, 2007).
Description
Les kystes d’E. polecki sont de taille moyenne (9 à 18 μm de diamètre), ronds, colorés au Lugol. Ils présentent un noyau de type Entamoeba (noyau subcentral à volumineux endosome excentré et chromatine périphérique grossièrement granuleuse), ainsi que de nombreuses inclusions cristalloïdes. Les détails sont davantage visibles avec une coloration au trichrome ou à l’hématoxyline ferrique (Euzéby, 2008).
Diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel comprend les amibes de taille moyenne, et les éléments non parasitaires de taille moyenne. La distinction se fait alors sur le nombre de noyaux, la taille et, en cas de dernière nécessité, sur les organites visualisables après coloration au trichrome ou à l’hématoxyline ferrique. En effet, les kystes d’E. coli présentent un à huit noyaux de type Entamoeba, ainsi que des cristalloïdes aux extrémités pointues. Ils mesurent 10 à 35 μm de diamètre. Les kystes d’E.histolytica présentent un à quatre noyaux de type Entamoeba ainsi que des cristalloïdes aux extrémités arrondies. Ils mesurent 10 à 20 μm de diamètre et possèdent une vacuole lipidique dans leur forme immature (Euzéby, 2008). Les éléments non parasitaires comme les spores ne contiennent pas de structure intracytoplasmique et sont en général à paroi épaisse et plus réfringente (Petithory et al., 1995 ; Strait et al., 2012).
Un kyste d’amibe de type Entamoeba et de taille supérieure à 20 μm de diamètre correspondra ainsi à un kyste d’E.coli, de même qu’un kyste d’amibe de type Entamoeba présentant au moins 5 noyaux. La difficulté se pose en présence d’un kyste d’E.coli immature de taille inférieure à 20 μm, ou entre un kyste d’E.polecki et un kyste d’E.histolytica immature à un noyau (le kyste d’E.histolytica présente alors une vacuole iodophile et moins de matériel cytoplasmique que le kyste d’E. polecki) (Euzéby, 2008).
Signes cliniques
Entamoeba polecki n’est pas pathogène chez les primates non-humains (Cogswell, 2007 ; Regan et al., 2014).
Prophylaxie et traitement
Entamoeba polecki étant non-pathogène, la contamination des primates non-humain ne requiert pas de traitement. La mise en place de mesures d’hygiène peut néanmoins être utile lors d’infestation en milieu captif (Cogswell, 2007).
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