Endolimax nana est une espèce d’amibe parasite du caecum et du colon de l’Homme et des primates non-humains. C’est la seule espèce du genre Endolimax parasite des primates non-humains (Cogswell, 2007).
Epidémiologie
Endolimax nana est un parasite cosmopolite décrit chez les Singes du Nouveau Monde, les Singes de l’Ancien Monde et les Grands Singes. Bien que non pathogène, l’infestation à Endolimax nana est rapportée chez les mangabeys (Cercocebus spp. et Lophocebus spp.), le patas (Erythrocebus patas), les babouins (Papio spp.), les capucins (Cebus spp. et Sapajus spp.), le chimpanzé (Pan troglotydes) et le gorille (Gorilla gorilla) (Cogswell, 2007 ; Zanzani et al., 2016).
Description
Les kystes d’Endolimax nana sont de petite taille (5 à 10 μm de diamètre), ronds, colorés au Lugol. Ils présentent un à quatre noyaux de type Endolimax (noyaux ponctiformes, à endosome volumineux, irrégulier, excentrique, sans périsome), ainsi qu’une paroi fine (Euzéby, 2008 ; Garcia, 2021). Les détails sont davantage visibles avec une coloration au trichrome ou à l’hématoxyline ferrique.
Diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel comprend les amibes de petite taille, les autres protozoaires de petite taille, et les éléments non parasitaires. Contrairement à Endolimax nana, Iodamoebabutschlii est plutôt ovalaire et présente une grosse vacuole iodophile. Entamoebahartmanni quant à lui présente un noyau de type Entamoeba spp., c’est à dire avec un nucléole ponctiforme et une chromatine périphérique. Les autres protozoaires (Chilomastix mesnili, Retortamonas intestinalis, Enteromonas hominis, Giardia intestinalis) sont moins arrondis que les kystes d’Endolimax nana. Ils présentent parfois d’autres organites en plus du noyau permettant de les distinguer (notamment des flagelles) (Euzéby, 2008). Une coloration trichrome ou hématoxyline ferrique permet de souligner les détails cytoplasmiques afin d’opérer une distinction plus fine. Les éléments non parasitaires comme les spores ne contiennent pas de structure intracytoplasmique et sont en général à paroi épaisse et plus réfringente (Petithory et al., 1995).
Signes cliniques
Endolimax nana ne cause généralement pas de signe clinique.
Prophylaxie et traitement
Endolimax nana n’étant pas pathogène, l’infestation des primates non-humains ne requiert pas de traitement. La mise en place de mesures d’hygiène peut néanmoins être utile lors d’infestation en milieu captif.
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