Parc zoologique & botanique de Mulhouse

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Chilomastix Mesnili

Chilomastix mesnili est un protozoaire flagellé parasite du porc et des primates. Il a pour synonyme Chilomastix suis et Chilomastix hominis (Taylor et al., 2016). C’est la principale espèce du genre Chilomastix retrouvée chez les primates non-humains. En effet, Chilomastix tarsii a été décrite chez un tarsier il y a 70 ans (Porter, 1952) mais n’a pas fait l’objet de publications par la suite.

Epidémiologie

C’est un parasite cosmopolite davantage retrouvé sous les climats tempérés. Chez les primates non-humains, il est entre autres parasite des macaques (Macaca fascicularis, Macaca mulatta), du vervet (Chlorocebus sabaeus), des babouins (Papio spp.), des capucins (Cebus spp. et Sapajus spp.), du ouistiti commun (Callithrix jacchus) et des chimpanzés (Pan spp.) (Cogwell, 2007 ; Jeong et al., 2019). Il s’agit d’un agent zoonotique.

Description

Les kystes de Chilomastix mesnili sont piriformes et de petite taille (6 à 10 μm), à paroi fine et réfringente. Ils présentent un noyau ainsi qu’un organite juxtanucléaire (cytostome) où se loge le flagelle; néanmoins cette structure est difficilement visualisable (Garcia, 2021). Le contenu du kyste est davantage visualisé lors de l’utilisation d’hématoxyline ferrique.

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel comprend les autres kystes de protozoaires (notamment de petits kystes de flagellés et amibes). La distinction se fait sur la morphologie des noyaux, leur nombre, et la taille du kyste (Garcia, 2021). Une coloration à l’hématoxyline ferrique peut être utile pour visualiser les détails cytoplasmiques. Une coproculture permet de faire évoluer les kystes en trophozoïtes et d’améliorer le diagnostic.

Signes cliniques

L’infestation par Chilomastix mesnili est asymptomatique chez les primates.

Prophylaxie et traitement

Etant non pathogène chez les primates, la découverte fortuite de Chilomastix mesnili à l’examen coproscopique ne nécessite pas la mise en place d’un traitement. Néanmoins, de multiples infestations dans un parc zoologique invitent à y reconsidérer les mesures d’hygiène, d’autant plus que les protozoaires pathogènes sont en général transmis selon les mêmes modalités (Cogswell, 2007). Le métronidazole (30 mg/kg q8h par voie orale pendant 7 jours) est efficace chez les ouistitis communs (Callithrix jacchus) (Jeong et al., 2019).

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