Parc zoologique & botanique de Mulhouse

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Oesophagostomum spp.

Les nématodes du genre Oesophagostomum sont des strongles parasites du caecum et du colon de nombreuses espèces dont les ruminants, les primates non-humains et l’Homme (Cogswell, 2007). Chez les primates non-humains, on recense au moins cinq espèces parmi lesquelles figurent Oesophagostomumapiostomum, Oe.bifurcum, Oe.aculeatum, Oe. stephanostomum et Oe.blanchardi (Strait et al., 2012). Il s’agit d’une zoonose.

Epidémiologie

Les espèces du genre Oesophagostomum ont une répartition mondiale ; elles sont parasites des Prosimiens, des Singes de l’Ancien Monde et des Grands Singes. Elles affectent notamment les galagos nains (Galagoides spp.), les mangabeys (Cercocebus et Lophocebus spp.), les macaques (Macaca spp.), les babouins (Papio spp.), les cercopithèques (Cercopithecus spp.), le langur gris du cachemire (Semnopitheus ajax), les chimpanzés (Pan spp.), l’orang-outan de Borneo (Pongo pygmaeus) et le gorilles (Gorilla gorilla) (Strait et al., 2012; Calle & Joslin, 2015; Murphy, 2015; Boundenga et al., 2018; Kumar et al., 2018; Frias et al., 2019).

Description

Les œufs d’Oesophagostomum ont une morphologie caractéristique d’œufs de strongles. Il n’est pas possible de distinguer les espèces selon des aspects morphologiques ; une technique de coproculture est alors conseillée (Cogswell, 2007).

Diagnostic différentiel

Il comprend les œufs de Ternidens deminutus et, de façon plus générale, tout œuf de strongle non embryonné (Cogswell, 2007).

Signes cliniques

Chez les primates non-humains, l’infestation parles Oesophagostomum est le plus souvent asymptomatique. Les infestations massives se manifestent par des troubles digestifs (diarrhée essentiellement), une perte de poids, de l’ascite, un abattement marqué, et peuvent conduire à la mort (Cogswell, 2007).

Prophylaxie et traitement

Le caractère zoonotique de l’infestation à Oesophagostomum ne doit pas être négligé ; les règles sanitaires de base (protection du personnel, nettoyage régulier des enclos, mise en quarantaine des individus nouvellement importés) sont à respecter.

Les traitements efficaces chez les primates non-humains sont (Strait et al., 2012) :

  • Thiabendazole : 100 mg/kg par voie orale en une seule prise ; 50 mg/kg/j par voie orale pendant 2 jours; ou 25 mg/kg par voie orale matin et soir pendant 2 jours ;
  • Lévamisole : 10 mg/kg par voie sous-cutanée ou par voie orale en une administration ;
  • Mébendazole à 40 mg/kg par voie orale en 3 administrations pendant 3 à 5 jours.

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