Parc zoologique & botanique de Mulhouse

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Hymenolepis nana

Hymenolepis nana est un cestode parasite de l’intestin grêle des primates.

Epidémiologie

C’est un parasite cosmopolite retrouvé chez tous les groupes de primates. Il est notamment décrit chez les macaques (Macaca spp.), les singes écureuils (Saimiri sciureus), les chimpanzés (Pan spp.) et le maki catta (Lemur catta) (Strait et al., 2012 ; Calle & Joslin, 2015 ; Crouch et al., 2022). Il s’agit de l’espèce de cestode la plus souvent retrouvée chez les primates non-humains en captivité.

Description

Les œufs d’Hymenolepis nana sont ronds à ovalaires et contiennent un embryon hexacanthe. Ce dernier présente des filaments polaires (en position équatoriale) et la distance le séparant de la paroi de l’œuf est réduite. Les œufs mesurent 30 à 50 μm de diamètre (Global Health, Division of Parasitic Diseases and Malaria, 2017).

Diagnostic différentiel

Il inclut les autres œufs de cestodes ainsi que des grains de pollen :

  • Les œufs de Bertiella sont ronds, de taille semblable (35-50 μm de diamètre) et présentent un appareil piriforme renfermant l’embryon hexacanthe (Global Health, Division of Parasitic Diseases and Malaria, 2019a). Les Bertiella sont parasites des Singes de l’Ancien Monde et des Grands Singes et sont moins fréquents chez les primates non-humains en captivité (Brack, 2002).
  • Les œufs d’Hymenolepis diminuta sont de plus grande taille (70 à 85 μm de longueur pour 60 à 80 μm de largeur). L’embryon hexacanthe ne possède pas de filament polaire et l’espace entre ce dernier et la paroi est plus important (Global Health, Division of Parasitic Diseases and Malaria, 2017). Hymenolepis diminuta est parasite des Singes de l’Ancien et du Nouveau Monde et des Prosimiens (Cogswell, 2007 ; Johnson-Delaney, 2009 ; Strait et al., 2012 ; Scricharem et al., 2021).
  • Les grains de pollen d’orge (Hordeum vulgare) sont ovalaires, à paroi fine et de dimension semblable (35-45 μm). Ils ont un contenu homogène et rond à ovalaire. A l’inverse des œufs d’nana, ils ne possèdent ni filament polaire ni embryon hexacanthe (Petithory, 1995).

Signes cliniques

Quelle que soit l’espèce de cestode responsable de l’infestation, la clinique est similaire : elle est souvent asymptomatique mais peut parfois se manifester par une diarrhée, des douleurs abdominales ou de l’abattement (Strait et al., 2012). Une infestation massive à Hymenolepis nana peut provoquer en outre une abcédation des nœuds lymphatiques mésentériques (Calle & Joslin, 2015).

Prophylaxie et traitement

Hymenolepis nana étant zoonotique (avec une contamination directe par l’ingestion des œufs du parasite), la manipulation des individus et des éléments souillés par les vétérinaires ou les animaliers doit donc se faire avec des protections adaptées.

Plusieurs traitements se sont révélés efficaces lors d’infestation par des cestodes chez les primates non-humains :

  • Niclosamide : 100 mg/kg par voie orale (Strait et al., 2012);
  • Hydrochloride de bunamidine : 25-100 mg/kg (Strait et al., 2012);
  • Praziquantel à une dose de 1.25 mg par animal par voie orale ou en injection à une dose de 5.68 mg/kg (Strait et al., 2012).

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