Parc zoologique & botanique de Mulhouse

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Eimeria spp.

Les protozoaires du genre Eimeria sont des coccidies retrouvées chez de nombreuses espèces animales (mammifères et oiseaux essentiellement), le plus souvent spécifiques d’hôtes. Neuf espèces sont rapportées chez les primates non-humains : Eimeria galago, E. lemuris, E.otolicni, E.coucangi, E.nycticebi, E.pachylepyron, E.tarsii, E.syrichta et E. boholensis (Dusznski et al.,1999 ; Hofmannováa et al., 2018).

Epidémiologie

Ces coccidies ne sont retrouvées que chez les Prosimiens. On recense notamment des infestations:

  • Chez le galago du Sénégal (Galago senegalensis): par Eimeria galago, E.lemuris et otolicni (Duszynski et al., 1999) ;
  • Chez le loris lent (Nycticebus coucang): par Eimeria coucangi, E.nycticebi et pachylepyron (Duszynski et al., 1999) ;
  • Chez le tarsier des Philippines (Tarsius syrichta): par Eimeria tarsii, syrichta et E. boholensis (Duszynski et al., 1999; Hofmannováa et al., 2018).

Description

A l’examen coproscopique, ce sont les oocystes qui sont retrouvés. Ces derniers ne sont pas colorés au Lugol, sont arrondis et ont une taille supérieure à 10-13 μm. Ils sont réfringents et peuvent être sporulés ou non:

  • S’ils ne sont pas sporulés, ils présentent un contenu granuleux sans structure différenciable. Il n’est alors pas possible de les distinguer de coccidies du genre Isospora.
  • S’ils sont sporulés, ils présentent quatre sporocystes renfermant chacun deux sporozoïtes (Duszynski et al., 1999; Hofmannováa et al., 2018).

Les différentes espèces sont difficilement identifiables à l’examen coproscopique seul.

Diagnostic différentiel

Il comprend essentiellement les coccidies des genres Cyclospora et Isospora. Cependant :

  • Les coccidies du genre Cyclospora sont de taille plus réduite (8-10 μm). Leurs oocystes, lorsqu’ils sont sporulés, renferment deux sporocystes contenants chacun deux sporozoïtes. Ce sont également des parasites de Grands Singes et de Singes de l’Ancien Monde (Colomina Rodriguez & Villar Serrano, 1997). Des techniques de microscopie à fluorescence et de microscopie à contraste de phase peuvent être utiles pour poser un diagnostic de certitude.
  • Les oocystes de coccidies du genre Isospora, lorsqu’ils sont sporulés, contiennent deux sporocystes renfermant chacun quatre sporozoïtes. Leur taille est voisine de celle des oocystes d’Eimeria mais ce sont généralement des parasites qui n’infestent pas les Prosimiens (Duszynksli et al., 1999).

La sporulation peut parfois être nécessaire pour distinguer deux genres de coccidies ; elle est permise par des techniques proches de la coproculture.

Signes cliniques

Des signes cliniques comme de la diarrhée peuvent apparaître chez des individus immunodéprimés ou chez les jeunes.

Prophylaxie et traitement

Peu d’informations concernant les traitements dirigés contre les coccidies Eimeria sont rapportés chez les primates non-humains. Un traitement à base de triméthoprime-sulfaméthoxazole ou de toltrazuril est généralement utilisé (Murphy, 2015 ; Williams, 2015).

La mise en place de mesures hygiéniques prophylactiques est également importante.

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